« Ma vie aujourd’hui, c’est d’abord un
combat pour des valeurs que j’ai chevillées au corps. La première, c’est
le travail. Car oui, je considère que le travail est une valeur. Parce
que c’est la première source d’émancipation individuelle et parce que
c’est le moyen le plus puissant de se libérer du déterminisme : c’est
par le travail que l’on peut devenir celui ou celle que l’on a envie
d’être » : c’est par ces mots
qu’Emmanuel Macron commence l’inventaire de ses principales "valeurs"
sur le site internet de son parti. À l’heure où le même homme place au
cœur du débat politique la refonte du code du Travail par toute une
série d’ordonnances autoritaires, prétendant ainsi "libérer le travail"
et lui redonner sa pleine place au cœur de la société, c’est l’occasion
de déconstruire et d’analyser les fondements idéologiques de cette
fameuse "valeur Travail" si chère à notre président et si souvent
brandie comme un étendard par ses prédécesseurs. Publié originellement
dans le n°4 de la revue INTERNATIONALE UTOPISTE
à l’automne 2013, l’article ci-dessous se propose d’amorcer cet
exercice, le tout en revenant sur le développement de cette idéologie
depuis sa naissance à la fin du Moyen-Age jusqu’à aujourd’hui et avec
l’objectif avoué d’entrevoir ainsi sa possible disparition.
Principes
14 principes fondamentaux de l'Internationale Utopiste.
Article scanné extrait de l'Internationale Utopiste n°3, publié à l'automne 2012.
Le quartier de la Duchère à Lyon, un autre visage de la gentrification
Depuis les années 2000, le quartier de la Duchère est au coeur d’une vaste entreprise de "rénovation urbaine". Peu à peu, les grandes barres grises à la mode des années 1960 cèdent la place à tout un ensemble de constructions nouvelles et modernes. Un quartier nouveau en remplace un autre, avec de nouvelles habitations, de nouveaux commerces et, surtout, de nouveaux habitants. À terme, l'un des derniers quartiers populaires de Lyon aura disparu, laissant la place à un quartier résidentiel de classes moyennes. Publié originellement dans l'INTERNATIONALE UTOPISTE #4 (automne 2013), l’article ci-dessous mène l’enquête, depuis la création du quartier jusqu’à aujourd’hui, sur 50 années de politiques urbaines à la Duchère et tente d’analyser les divers enjeux à l’oeuvre dans la politique de transformation du quartier (opération sécuritaire, spéculation immobilière, gentrification...).
De la fête au spectacle
Alors que la ville de Lyon s’apprête, comme chaque années, à s’enluminer
de tous les côtés lors de la grande mascarade touristique de cette
« Fête des Lumières » qui n’a plus de fête que le nom, cet article est
l’occasion de s’interroger sur la disparition historique des anciennes
fêtes populaires et leur remplacement par les spectacles actuels, réglés
par les impératifs politiques et économiques de la politique
événementielle des grandes villes. Publié en deux parties dans les n°1 (juin 2010) et n°2 (septembre 2011) de la revue/fanzine Internationale Utopiste,
le but de l'article ci-dessous est de démontrer que l’élimination de ces fêtes
(ou leur dégradation) par le pouvoir témoigne d’une évolution
générale de la société et des mentalités. Economie bourgeoise
contre dépense improductive des festivités, développement de la
« valeur travail », développement de l’Etat centralisé,
transformation et destruction des anciens quartiers populaires
et émergence d’une société consumériste individualiste : tels sont
les principaux éléments mis en avant pour expliquer ce long
processus historique.
L'article (format pdf) :
1ère partie (Internationale Utopiste n°1)
2ème partie (Internationale Utopiste n°2)
Eloge de la zone/Critique du projet urbain "Confluence"
Le nouveau quartier de la Confluence, qui s’étend au-delà de
Perrache, est l’un des projets urbanistiques les plus ambitieux de
ces dernières années à Lyon. Pour la mairie, l’objectif est clair : placer
la ville à la pointe du développement économique et de la modernité
en Europe et assurer ainsi la prospérité et le rayonnement
international de Lyon. Toute personne qui fréquente
régulièrement les lieux depuis plusieurs années a ainsi vu tomber,
uns à uns, tous les vieux docks et disparaître cette zone autrefois
passionnante à arpenter. A la place, on peut y observer tout ce qui
se fait de plus extravagant en matière d’architecture moderne.
Derrière le tape-à-l’oeil et le clinquant de ce nouveau quartier de
luxe, cet article tente de cerner les enjeux à la fois politiques,
économiques et psychogéographiques de ce vaste projet urbain,
véritable prototype de la ville capitaliste moderne. Le tout,
extrait du n°2 de l'Internationale Utopiste, publié en 2011.
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Faut-il lâcher les bombes ?
(réflexions sur la politique culturelle de la ville de Lyon)
Les 21 et 22 mai 2010, le festival de street art "Perffusion" s'est déroulé sur les pentes de la Croix-Rousse, à Lyon. Quand on connaît la politique de la mairie de Lyon en matière de graffitis et d’affichages sauvages depuis plusieurs années, il y avait largement de quoi s’étonner et se méfier : comment organiser pendant deux jours un festival de "street art" quand, le reste de l’année, graffitis et affichages sauvages sont de plus en plus criminalisés ? que signifie un tel tour de "passe passe" de la part des autorités et où en est-on de la réalité du graff dans cette ville ?
Cette brochure, rédigée en réaction à ces évènements, tente de faire le point sur toutes ces questions. Pour l'occasion, l'Internationale Utopiste (dont s'était la première publication) s'était ainsi muée en apprentie-reporter et était partie mener son enquête sur le terrain, avec des questions bien précises en tête. L’occasion de réfléchir sur la politique culturelle de la plupart des grandes villes aujourd'hui, sur ses paradoxes et certains de ses enjeux. Récit de deux journées d’« enquête » et de « discussions » avec les organisateurs du festival Perffusion ainsi qu'avec les artistes invités et prise de position ouverte pour une libre expression « sauvage » et une libre appropriation de cet espace public et politique majeur qu’est la rue.
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Graffiti et street art : du vandale au vendu ?
Compilation de textes sur la situation du graff, sa récupération marchande et politique actuelle et les enjeux politiques au coeur duquel il se trouve en ce moment. On y trouve, dans la première partie, une série de textes concernant la situation à Grenoble mais aussi à Lyon (la brochure reproduit, entre autres, le texte "Faut-il lâcher les bombes ?" disponible en téléchargement ci-dessus...), Lisbonne (des photos ici), Paris et Angers. Le tout, regroupé et édité en décembre 2010 par l'ami Chivain/J'appelle les flics :
"Le propos général de cette compile d'articles est de montrer que le graffiti légal, de commande, policé pour rentrer dans les cadres des institutions, sous couvert de citoyennisme artistique, participe pleinement au maintien de l'ordre et à la création de villes-spectacles qui voudraient ignorer les questions politiques de fond. Deux faces d'une même pièce. Côté pile, acceptation voire promotion d'un certain type de créations, faîtes d'une certaine manière, à certains endroits, avec un certain contenu. Côté face, rationalisation de l'espace, surveillance généralisée, bétonnage et répression. A mon sens, le côté pile, en se cantonnant dans l'esthétique, ne fait que décorer le côté face, ce qui est, pour rester poli, passablement énervant."
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Faut-il lâcher les bombes ?
(réflexions sur la politique culturelle de la ville de Lyon)
Les 21 et 22 mai 2010, le festival de street art "Perffusion" s'est déroulé sur les pentes de la Croix-Rousse, à Lyon. Quand on connaît la politique de la mairie de Lyon en matière de graffitis et d’affichages sauvages depuis plusieurs années, il y avait largement de quoi s’étonner et se méfier : comment organiser pendant deux jours un festival de "street art" quand, le reste de l’année, graffitis et affichages sauvages sont de plus en plus criminalisés ? que signifie un tel tour de "passe passe" de la part des autorités et où en est-on de la réalité du graff dans cette ville ?
Cette brochure, rédigée en réaction à ces évènements, tente de faire le point sur toutes ces questions. Pour l'occasion, l'Internationale Utopiste (dont s'était la première publication) s'était ainsi muée en apprentie-reporter et était partie mener son enquête sur le terrain, avec des questions bien précises en tête. L’occasion de réfléchir sur la politique culturelle de la plupart des grandes villes aujourd'hui, sur ses paradoxes et certains de ses enjeux. Récit de deux journées d’« enquête » et de « discussions » avec les organisateurs du festival Perffusion ainsi qu'avec les artistes invités et prise de position ouverte pour une libre expression « sauvage » et une libre appropriation de cet espace public et politique majeur qu’est la rue.
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Graffiti et street art : du vandale au vendu ?
Compilation de textes sur la situation du graff, sa récupération marchande et politique actuelle et les enjeux politiques au coeur duquel il se trouve en ce moment. On y trouve, dans la première partie, une série de textes concernant la situation à Grenoble mais aussi à Lyon (la brochure reproduit, entre autres, le texte "Faut-il lâcher les bombes ?" disponible en téléchargement ci-dessus...), Lisbonne (des photos ici), Paris et Angers. Le tout, regroupé et édité en décembre 2010 par l'ami Chivain/J'appelle les flics :
"Le propos général de cette compile d'articles est de montrer que le graffiti légal, de commande, policé pour rentrer dans les cadres des institutions, sous couvert de citoyennisme artistique, participe pleinement au maintien de l'ordre et à la création de villes-spectacles qui voudraient ignorer les questions politiques de fond. Deux faces d'une même pièce. Côté pile, acceptation voire promotion d'un certain type de créations, faîtes d'une certaine manière, à certains endroits, avec un certain contenu. Côté face, rationalisation de l'espace, surveillance généralisée, bétonnage et répression. A mon sens, le côté pile, en se cantonnant dans l'esthétique, ne fait que décorer le côté face, ce qui est, pour rester poli, passablement énervant."
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