« Ma vie aujourd’hui, c’est d’abord un
combat pour des valeurs que j’ai chevillées au corps. La première, c’est
le travail. Car oui, je considère que le travail est une valeur. Parce
que c’est la première source d’émancipation individuelle et parce que
c’est le moyen le plus puissant de se libérer du déterminisme : c’est
par le travail que l’on peut devenir celui ou celle que l’on a envie
d’être » : c’est par ces mots
qu’Emmanuel Macron commence l’inventaire de ses principales "valeurs"
sur le site internet de son parti. À l’heure où le même homme place au
cœur du débat politique la refonte du code du Travail par toute une
série d’ordonnances autoritaires, prétendant ainsi "libérer le travail"
et lui redonner sa pleine place au cœur de la société, c’est l’occasion
de déconstruire et d’analyser les fondements idéologiques de cette
fameuse "valeur Travail" si chère à notre président et si souvent
brandie comme un étendard par ses prédécesseurs. Publié originellement
dans le n°4 de la revue INTERNATIONALE UTOPISTE
à l’automne 2013, l’article ci-dessous se propose d’amorcer cet
exercice, le tout en revenant sur le développement de cette idéologie
depuis sa naissance à la fin du Moyen-Age jusqu’à aujourd’hui et avec
l’objectif avoué d’entrevoir ainsi sa possible disparition.
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